đŸ–€đŸ˜ąđŸ•Šïž Triste nouvelle. Patrick Poivre D’Arvor en deuil annonce le dĂ©cĂšs de son Ă©pouse VĂ©ronique

Le 24 juin 2023 restera une date douloureuse pour la famille Poivre d’Arvor. Ce jour-lĂ , VĂ©ronique, l’épouse de Patrick Poivre d’Arvor, a rendu son dernier souffle Ă  l’ñge de 81 ans. La nouvelle, confirmĂ©e par Le Figaro aprĂšs avoir Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par Pure People, a suscitĂ© une immense Ă©motion, non seulement dans le cercle familial, mais aussi parmi tous ceux qui ont suivi de prĂšs, au fil des dĂ©cennies, la vie et les Ă©preuves traversĂ©es par l’ancien prĂ©sentateur du journal tĂ©lĂ©visĂ©. L’annonce officielle, publiĂ©e dans les colonnes du quotidien, rappelait avec sobriĂ©tĂ© et dignitĂ© le parcours de cette femme discrĂšte, qui partagea plus de cinquante ans de vie avec l’un des journalistes les plus mĂ©diatisĂ©s de France.

MariĂ©s en 1971, Patrick et VĂ©ronique avaient bĂąti une grande famille, composĂ©e de six enfants : Arnaud, DorothĂ©e, Morgane, François, Tristan et MaĂ«l. Mais derriĂšre cette image d’un foyer nombreux et uni se cache une histoire jalonnĂ©e d’épreuves terribles. VĂ©ronique, tout au long de sa vie, a connu le bonheur des naissances, mais aussi la douleur irrĂ©parable de la perte. Trois de ses enfants lui ont Ă©tĂ© arrachĂ©s trop tĂŽt, marquant Ă  jamais son existence et celle de son mari.

En 1974, alors que le couple commençait tout juste Ă  s’installer dans la vie familiale, le drame frappe une premiĂšre fois. Leur fille Tiffen, encore nourrisson, succombe Ă  une mort subite du nourrisson, laissant des parents effondrĂ©s. Le malheur se rĂ©pĂšte en 1980, lorsque Garance vient au monde sans vie. Deux tragĂ©dies rapprochĂ©es qui auraient pu briser n’importe quel couple. Mais VĂ©ronique, malgrĂ© la douleur, s’efforce de continuer Ă  avancer, pour ses autres enfants et pour prĂ©server l’équilibre familial.

HĂ©las, un nouveau drame surviendra quelques annĂ©es plus tard. En 1985, leur fille Solen, ĂągĂ©e de 19 ans, souffre d’anorexie, une maladie encore trop peu comprise Ă  l’époque. En proie Ă  une dĂ©tresse immense, la jeune femme se jette sous un mĂ©tro parisien. Elle succombe Ă  ses blessures peu aprĂšs, plongeant ses parents dans une douleur abyssale. Sa tombe, situĂ©e au cimetiĂšre de TrĂ©gastel, dans les CĂŽtes-d’Armor, est devenue un lieu de recueillement pour toute la famille.

C’est prĂ©cisĂ©ment dans ce mĂȘme cimetiĂšre que VĂ©ronique repose dĂ©sormais, depuis ses obsĂšques cĂ©lĂ©brĂ©es le 29 juin 2023. L’image de cette mĂšre rejoignant enfin, dans l’éternitĂ©, sa fille tant pleurĂ©e, a bouleversĂ© ceux qui connaissent l’histoire de cette famille marquĂ©e par les deuils. Pour Patrick Poivre d’Arvor, cette disparition rĂ©sonne comme une page dĂ©finitive qui se tourne, aprĂšs plus d’un demi-siĂšcle de vie commune, tissĂ©e de joies et de drames.

L’avis de dĂ©cĂšs publiĂ© par la famille Ă©voque Ă©galement la descendance laissĂ©e par VĂ©ronique. Outre ses enfants survivants, elle laisse derriĂšre elle une ribambelle de petits-enfants – JĂ©rĂ©my, Joachim, Alexandre, Charles, Blanche – et mĂȘme deux arriĂšre-petits-enfants, Nino et Alba. Autant de jeunes vies qui portent, malgrĂ© la douleur, la promesse de prolonger la mĂ©moire d’une femme qui a traversĂ© l’existence avec discrĂ©tion et dignitĂ©.

La vie de VĂ©ronique a Ă©tĂ© indissociable de celle de son mari. Patrick Poivre d’Arvor, figure emblĂ©matique du journal tĂ©lĂ©visĂ© de TF1 pendant des dĂ©cennies, a toujours Ă©tĂ© scrutĂ©, commentĂ©, parfois critiquĂ©. Son Ă©pouse, elle, a choisi une vie plus en retrait, loin des projecteurs. Mais dans l’ombre, elle a Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  des tempĂȘtes intĂ©rieures bien plus rudes que les polĂ©miques mĂ©diatiques. Endurer la perte successive de trois enfants, accompagner un mari souvent accaparĂ© par ses obligations professionnelles et ses succĂšs publics, et maintenir une forme de stabilitĂ© pour les enfants survivants : tout cela a fait de VĂ©ronique une femme d’une force silencieuse.

Au fil des annĂ©es, le couple a aussi dĂ» affronter d’autres Ă©preuves, cette fois publiques. Les accusations de viol et d’agressions sexuelles visant Patrick Poivre d’Arvor ont jetĂ© une ombre sur la famille. Si VĂ©ronique n’a que trĂšs rarement pris la parole, sa prĂ©sence discrĂšte mais constante aux cĂŽtĂ©s de son mari tĂ©moignait d’une fidĂ©litĂ© et d’une loyautĂ© indĂ©fectibles, malgrĂ© les turbulences.

La disparition de VĂ©ronique marque donc la fin d’un chapitre. Elle ne fut pas seulement « l’épouse de », mais avant tout une mĂšre, une grand-mĂšre et une arriĂšre-grand-mĂšre, une femme qui a su traverser l’existence avec courage, malgrĂ© les Ă©preuves les plus cruelles. Son histoire, intimement liĂ©e Ă  celle des Poivre d’Arvor, rappelle que derriĂšre les destins mĂ©diatiques se cachent des rĂ©alitĂ©s humaines, souvent douloureuses, parfois tragiques.

Aujourd’hui, alors que ses proches se recueillent sur sa tombe Ă  TrĂ©gastel, auprĂšs de Solen, la mĂ©moire de VĂ©ronique continue de vivre dans les souvenirs de ceux qui l’ont aimĂ©e. Elle laisse une trace indĂ©lĂ©bile dans le cƓur de ses enfants survivants et de toute sa descendance. Son dĂ©part, s’il ravive la douleur des pertes passĂ©es, peut aussi ĂȘtre perçu comme une forme de rĂ©conciliation avec le destin, une rĂ©union symbolique avec ses filles disparues trop tĂŽt.

Le public, habituĂ© Ă  voir le visage souriant et assurĂ© de Patrick Poivre d’Arvor Ă  l’écran, dĂ©couvre Ă  travers cette disparition un pan plus intime, plus fragile, de la vie du journaliste. Elle rappelle Ă  chacun que derriĂšre la notoriĂ©tĂ©, il existe des blessures profondes, des histoires de deuils, d’amour et de rĂ©silience. La vie de VĂ©ronique, bien que restĂ©e dans l’ombre, est ainsi un tĂ©moignage silencieux de la force de caractĂšre et du courage nĂ©cessaires pour affronter l’impensable.

En refermant le chapitre de sa vie terrestre le 24 juin 2023, VĂ©ronique Poivre d’Arvor emporte avec elle un hĂ©ritage de dignitĂ©, d’amour maternel et de fidĂ©litĂ©. Son repos Ă©ternel, auprĂšs de sa fille Solen, incarne l’image d’une paix enfin retrouvĂ©e aprĂšs tant de souffrances. À travers ses enfants, petits-enfants et arriĂšre-petits-enfants, son souvenir continuera de rayonner, rappelant que mĂȘme les existences marquĂ©es par la douleur peuvent ĂȘtre porteuses d’espĂ©rance et de transmission.

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