đŸ„¶đŸ§ŠđŸ’” Julien Lieb : son frigo toujours plein, une raison qui serre le cƓur de ses fans 😱

Ce soir, Julien Lieb foulera la scĂšne mythique de La Cigale Ă  Paris devant une salle comble. Un moment charniĂšre pour le jeune artiste rĂ©vĂ©lĂ© par la derniĂšre saison de la Star Academy. Finaliste face Ă  Pierre Garnier, il s’était dĂ©jĂ  fait remarquer par sa voix singuliĂšre et sa sensibilitĂ© Ă  fleur de peau. Mais ce concert, et surtout la sortie de son premier album NaufragĂ©, rĂ©sonnent comme un accomplissement personnel bien au-delĂ  de la simple rĂ©ussite musicale. Car derriĂšre l’image d’un chanteur en pleine ascension se cache une histoire marquĂ©e par la douleur, la perte et la rĂ©silience.

Un parcours cabossé

Pour comprendre l’intensitĂ© qui habite aujourd’hui Julien Lieb, il faut revenir en arriĂšre. L’artiste a connu dĂšs son plus jeune Ăąge l’épreuve de la disparition brutale de son pĂšre. Il n’avait alors que 12 ans. Ce traumatisme a laissĂ© une empreinte indĂ©lĂ©bile et façonnĂ© une personnalitĂ© tour Ă  tour Ă©corchĂ©e et combative.

Loin de suivre une trajectoire linĂ©aire, sa vie a ensuite basculĂ© dans une spirale difficile. Une rupture amoureuse, la perte de son emploi, puis de son logement. En quelques mois seulement, Julien s’est retrouvĂ© sans repĂšres, sans ressources, contraint parfois de dormir dehors. « Je n’avais plus grand monde. Je n’avais plus de toit, je n’avais plus de boulot, plus d’argent, donc je mangeais tous les trois jours », confiait-il dans un podcast animĂ© par le youtubeur LeBouseuh.

Une descente aux enfers qui n’a pas seulement marquĂ© son quotidien, mais aussi son rapport Ă  lui-mĂȘme. Sur TFX, il a livrĂ© un tĂ©moignage bouleversant : « J’ai eu une pĂ©riode pendant des mois oĂč je ne pouvais plus me voir dans le miroir. Ça me dĂ©goĂ»tait. J’avais envie de vomir quand je me voyais. Quand je parle de pas d’estime de soi, c’était vraiment ça. »

La rencontre avec ses « phares »

C’est pourtant dans cette obscuritĂ© que deux lumiĂšres sont venues Ă©clairer sa route : Ludo, son ami de toujours, et AmĂ©lie, sa compagne actuelle. Ludo, en l’hĂ©bergeant presque un an, lui a offert ce socle indispensable pour ne pas sombrer complĂštement. Plus qu’un ami, il est devenu son community manager, vĂ©ritable bras droit dans cette aventure musicale.

AmĂ©lie, elle, a jouĂ© un rĂŽle tout aussi crucial : « Elle m’a appris Ă  me construire et Ă  me relever. Je n’avais plus aucune estime de moi et elle m’a redonnĂ© l’envie de me battre », confiait Julien dans Le Parisien.

Cette renaissance n’aurait sans doute pas Ă©tĂ© possible sans leur prĂ©sence. Car avant mĂȘme les projecteurs de TF1, il y a eu ce retour Ă  une vie un peu plus stable, cette capacitĂ© Ă  retrouver confiance.

Le hasard d’un prime tĂ©lĂ©visĂ©

C’est presque par accident que l’aventure de la Star Academy s’est imposĂ©e Ă  lui. Un soir, alors qu’il vivait encore chez Ludo, ce dernier lui propose de regarder l’émission : « Lui, il aime trop la tĂ©lĂ©. Il me dit : “On peut regarder la Star Ac ?” Et je lui dis : “Mon gars, tu m’hĂ©berges, on regarde ce que tu veux.” »

Julien dĂ©couvre alors un univers dont il ignore encore les codes, mais qui lui ouvre une perspective : apprendre, chanter, se confronter Ă  un public, et surtout se donner une derniĂšre chance. « Je me suis dit que c’était ma derniĂšre chance, j’allais vers mes 25 ans », raconte-t-il.

Il tente donc le casting, est retenu, et se retrouve projetĂ© dans l’aventure du chĂąteau de Dammarie-lĂšs-Lys. LĂ , il dĂ©couvre l’exigence des cours, la pression des primes hebdomadaires et l’exposition mĂ©diatique. Un dĂ©fi autant qu’un tremplin.

Une finale comme une libération

Face Ă  Pierre Garnier, grand favori de l’édition, Julien Lieb a atteint la derniĂšre marche : la grande finale. Une dĂ©faite ? Pas vraiment. Dans ses mots, il a vĂ©cu cette issue davantage comme un soulagement que comme un Ă©chec.

« J’étais heureux pour lui », explique-t-il, tout en soulignant le privilĂšge de pouvoir ensuite avancer « Ă  [s]on rythme » et « complĂštement libre ». Une libertĂ© prĂ©cieuse pour un artiste qui voulait prendre le temps de modeler son premier album sans subir l’urgence d’un calendrier imposĂ©.

« Naufragé » : un album miroir

Le titre de ce premier disque n’a rien d’anodin. « Pour moi, un naufragĂ©, c’est quelqu’un qui s’en est sorti », dit-il. Plus qu’un simple mot, il symbolise une trajectoire : celle d’un homme qui a connu la tempĂȘte, la perte de repĂšres, l’abandon, mais qui a rĂ©ussi Ă  retrouver la rive.

À travers ses chansons, Julien Lieb raconte en filigrane ce vĂ©cu de douleurs et de rĂ©silience. Chaque morceau est imprĂ©gnĂ© de cette sincĂ©ritĂ© brute, hĂ©ritĂ©e de son parcours atypique. Son public, dĂ©jĂ  conquis lors de la Star Academy, y retrouvera cette voix singuliĂšre, Ă©raflĂ©e par l’expĂ©rience, mais emplie d’espoir.

De La Cigale aux Zéniths

La sortie de Naufragé ce vendredi marque le dĂ©but d’une nouvelle Ă©tape. Et ce soir, c’est dans l’écrin de La Cigale, salle intimiste mais emblĂ©matique, que Julien Lieb mesurera la force de son lien avec ses fans. Une soirĂ©e Ă  guichets fermĂ©s, preuve que son histoire et sa musique touchent profondĂ©ment.

Mais ce n’est qu’un dĂ©but : dĂšs le 8 novembre, il se produira au ZĂ©nith de Pau, avant de parcourir toute la France pour une tournĂ©e qui s’étendra jusqu’au printemps prochain. Une consĂ©cration pour celui qui, quelques mois plus tĂŽt encore, se demandait comment survivre au jour le jour.

L’art comme renaissance

Ce qui frappe chez Julien Lieb, c’est que sa musique n’est pas seulement une carriĂšre. Elle est un outil de reconstruction. Chanter, Ă©crire, monter sur scĂšne : autant de maniĂšres de transformer la douleur en crĂ©ation, la vulnĂ©rabilitĂ© en force.

À l’heure oĂč beaucoup de jeunes artistes peinent Ă  trouver une identitĂ© authentique dans un paysage musical saturĂ©, lui incarne une vĂ©ritĂ© rare. Son vĂ©cu nourrit ses textes, son interprĂ©tation et mĂȘme sa prĂ©sence scĂ©nique.

« La vie m’a amenĂ© dans ses cĂŽtĂ©s parmi les plus sombres et les plus lumineux, les plus heureux. Et c’est ça qui a fait de moi ce que je suis maintenant », dit-il. Tout est rĂ©sumĂ© dans cette phrase : l’ombre et la lumiĂšre, le chaos et la renaissance.

D’un naufragĂ© Ă  un capitaine

Julien Lieb n’a peut-ĂȘtre pas remportĂ© la Star Academy, mais il a gagnĂ© bien plus : une identitĂ© artistique forgĂ©e dans l’épreuve, un public fidĂšle et une nouvelle vie Ă  construire. Ce soir, quand il montera sur la scĂšne de La Cigale, il ne sera plus seulement le finaliste d’un tĂ©lĂ©-crochet.

Il sera le capitaine d’un navire qu’il a lui-mĂȘme redressĂ©, aprĂšs avoir dĂ©rivĂ© longtemps. Et son album Naufragé restera comme le tĂ©moignage d’un homme qui, au lieu de se laisser engloutir par les vagues, a choisi d’en faire la bande-son de sa renaissance.

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