rien dit et je me suis je me suis senti tellement mal. Mesdames, messieurs, à 2h du matin, le téléphone personnel du président Emmanuel Macron sonne. À l’autre bout du fil, Latitia Halidet lui annonce que Johnny n’est plus. Quelques heures plus tôt, à 22h10, dans leur maison de Marne la coquette, l’coune française a rendu son dernier souffle.
Pas de caméra, pas de flash, juste le silence d’une nuit d’hiver et le corps d’un homme que des générations entières avaient appelé notre héros. Johnny Halidet est mort comme il a vécu ces dernières années, entouré mais à l’écart. Le public ne le voyait plus vraiment. Derrière les murs de cette ville-là discrète, il luttait contre un cancer du poumon.
Sa disparition ne fut pas seulement une perte artistique, elle fut le déclencheur d’une onde de choc nationale suivie d’une cérémonie historique et d’un conflit familial sans précédent. Ainsi débute l’histoire de ces derniers instants. Johnny Halidé est né le 15 juin 1943 à Paris sous le nom de Jean-Philippe Léo Smetth.
Son père Léon Smetth, un chanteur belge, quitte le foyer très tôt. Le petit Jean-Philippe est alors confié à sa tante Hélène Mar. épouse du danseur américain Lidé dont il adoptera plus tard le nom de scène. C’est dans ce foyer multiculturel qu’il découvre le rock and roll américain. Très jeune, il écoute Elvis Presley, Chuck Berry et Jean Venent qui deviendront ses modèles absolus.
À 17 ans, il enregistre son premier 45 tours, l’esfi, 1960. L’année suivante, souvenir souvenir, le propulse sur la scène nationale. En 1961, il fait la première partie de Raymond de Voss à l’Olympia. C’est le début d’une carrière fulgurante. En 1966, il épouse Syie Vartan, autre star montante de la chanson française.
Ensemble, il forment le couple glamour de l’époque. Leur fils David Alidé, né en 1966. Cette même année, Johnny connaît un triomphe avec Noir c’est noir, adaptation française de Black is Black. Dans les années 1970, il enchaîne les succès. Gabriel, j’ai oublié de vivre ma gueule.
Sa voix puissante, son jeu de scène, ses shows inspirés des concerts américains le distinguent de tous ses contemporains. Johnny n’est pas qu’un chanteur, il devient un symbole. À travers lui, la jeunesse française découvre une révolte nouvelle, une énergie venue d’ailleurs. En 1985, son concert aux zénite de Paris attire plus de 200000 spectateurs.
Il multiplie les tournées et les albums. En 1998, il donne un concert gratuit historique sous la tour Effel rassemblant plus de 800000 personnes. Un record absolu dans l’hexagone. Côté cinéma, Johnny débute dès les années 1960. Il joue dans les diaboliques 1955 en tant qu’enfant puis tient des rôles plus importants dans D’où viens-tu Johnny 1963, détective de Jean-Luc Godard 1985 et surtout l’homme du train de Patrice Lecte 2002 où il étonne par sa sobriété et sa profondeur.
Il tourne avec des réalisateurs aussi divers que Costa Gavras, Claude Lelouche et Xavier Duranger. S’il n’est jamais devenu une star du cinéma comme dans la musique, ses prestations sont souvent saluées pour leur intensité. Entre 1960 et 2017, Johnny enregistre plus de 1000 chansons, vend plus de 110 millions de disques et effectue 183 tournées.
Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1997. Plusieurs de ces albums atteignent les millions d’exemplaires vendus en quelques semaines. 100 % 1999, écrit en grande partie par son fils David, reste l’un des plus vendus de sa carrière. Sa vie privée, souvent agitée, n’empêche pas l’admiration du public. Après Sylvie Vartan, il partage sa vie avec Nathalie Baet, avec qui il a une fille, Laura Schmette, puis avec Adeline Blondiillot qui l’épouse en 1996.
Ce mariage dura jusqu’à sa mort. Le couple s’installe entre la France, la Californie et l’île de Saint-Barteléi. Johnny Alid incarne une exception culturelle. Ni tout à fait rocker américain, ni complètement produit français, il crée une fusion unique. Il est parfois moqué pour ses excès, ses tatouages, son accent américanisé, mais le public lui reste fidèle.
À travers des décennies, il devient plus qu’un chanteur, un repère, une voix dans les moments de crise, une idole nationale. Lorsque sa santé décline à la fin des années 2000, chaque apparition publique devient un événement. Mais derrière la légende, des zones d’ombre s’installent car derrière le mythe, l’homme vacille peu à peu.
Dans la lumière comme dans l’ombre, Johnny Halid a toujours vécu à l’excès. Sa vie personnelle fut marquée par des haut vertigineux. mais aussi par des chutes profondes, des ruptures douloureuses et des polémiques qui alimentèrent la presse pendant des décennies. Le premier grand choc public intervient en 1966 lorsqu’il tente de mettre fin à ses jours dans une chambre d’hôtel à Paris.
Il a alors 23 ans, vient d’épouser Sylvie Vartan et confie plus tard avoir été submergé par l’angoisse du vide après le succès. L’épisode minimisé par son entourage à l’époque laisse néanmoins des traces. Il revient sur scène quelques semaines plus tard. le regard plus sombre. Dans les années 1970 et 1980, Johnny est régulièrement pointé du doigt pour sa consommation excessive d’alcool, de médicaments et parfois de drogue.
Ses séjours à l’hôpital se multiplient, tout comme ses absences inexpliquées lors de répétition ou d’émissions télévisées. En 1987, il est condamné à un an de prison avec surcis pour avoir frappé un photographe. L’affaire est couverte par tous les médias. Il présente ses excuses publiques mais l’image du mauvais garçon repenti lui colle à la peau.
Sa vie sentimentale très exposée alimente aussi les tensions. Après son divorce avec Sylvie Vartan, il entretient une relation tumultueuse avec Nathalie Bay. Ils ont une fille leur smette en 1983 mais se sépare peu après. En 1990, il épouse Adeline Blondiot de 26 ans sa cadette qui l’épousera deux fois avant de divorcer définitivement.
Leurs disputes sont parfois violentes et Adeline publiera plus tard un livre où elle évoque les colères de Johnny. L’artiste démant formellement certaines accusations mais les blessures restent. En 2009, alors qu’il revient d’une tournée triomphale, Johnny est hospitalisé à Los Angeles pour une opération des vertèbres.
L’intervention tourne mal. Il est plongé dans un coma artificiel. La presse annonce sa mort prématurée à Thort. À son réveil, il découvre le scandale. Une plainte est déposée contre le chirurgien Stéphane de la Jou. Ce dernier est accusé de négligence et Latitia Alid déclare à la presse : “On a failli le perdre à cause d’un homme.
” L’affaire prend une dimension nationale. Johnny en sort affaibli mais combatif. Il reprend les tournées contre la vie de certains médecins. Sur le plan fiscal, Johnny déchaîne aussi les passions. Installé en Suisse à puis résident américain à Los Angeles, il est accusé d’évasion fiscale par plusieurs médias. Lui se défend.
Je paye mes impôts en France sur mes revenus français. Néanmoins, cette question devient un sujet politique. En 2006, Segelen Royal, alors candidate à la présidentielle critique ouvertement sa situation. Johnny réagit avec colère, affirmant que certains politiques devraient balayer devant leurs portes.
Ces prises de position lui attirent autant d’ennemis que de soutien. Mais la plus grande fracture intervient après sa mort. Le 12 février 2018, Laura SM et David Alidet annoncent par communiquer qu’ils contestent le testament de leur père rédigé selon le droit californien légant l’intégralité de son patrimoine et de ses droits artistiques à Latitia Alid.
Nous avons appris avec stupéfaction que l’ensemble de son patrimoine et de ses droits artistiques serait exclusivement transmise à sa dernière épouse, écrivent-il. Le public est sous le choc. L’image d’impérément attachée à ses enfants vacill. Pendant des mois, la guerre d’héritage fait rage dans les médias et les tribunaux.
Les deux clans s’affrontent à coup de déclaration publique. Laura, soutenu par Nathalie Bay, exprime son sentiment d’exclusion. Latitia, de son côté parle de respect des volontés de Johnny. En mai 2018, la justice française suspendisoirement l’application du testament. Le conflit devient un symbole, celui de la déchirure entre une légende et sa propre descendance.
Comme l’écrivait le monde, Johnny Alid qui chantait l’amour et la famille laisse derrière lui un héritage en forme de bombe à retardement. Et ce n’est que le début car derrière les projecteurs et les cris des foules, l’homme était en guerre permanente contre lui-même, contre le système et parfois contre les siens.
La chute elle se fera dans le silence. Dans les dernières années de sa vie, Johnny Alidè s’éloigne peu à peu de la scène médiatique pour se recentrer sur ses proches, ses souvenirs et son combat contre la maladie. En l’apparence, il conserve l’allure du rockur invincible. En réalité, son corps commence à lâcher prise en 2009.
Déjà, il frôle la mort après une opération du dos raté à Los Angeles. Ce premier avertissement le force à ralentir mais jamais à s’arrêter. À partir de 2014, il partage sa vie entre Los Angeles, Paris et surtout l’île de Saint-Bartelémi où il possède une villa discrète face à la mer. C’est là qu’ils se sont chez lui, loin des paparadziis, loin du tumulte parisien.
Entouré de Latitia, de ses deux filles adoptives Jad et Joy, il tente de maintenir une vie paisible, loin des rumeurs et des tension. Dans une interview donnée à Paris Match, il confie “Ce n’est pas facile d’être une légende.” Mais en mars 2017, le choc tombe. Johnny annonce publiquement être atteint d’un cancer du poumon.
Il rassure ses fans, promet qu’il va se battre. Les Français retiennent leur souffle. Malgré la chimiothérapie, malgré la fatigue, il tient à enregistrer un nouvel album, Monays, c’est l’amour. Latitia le soutient quotidiennement. Elle organise autour de lui un cocon protecteur strictement contrôlé.
Certaines visites sont filtrées, des proches s’en plaignent discrètement. D’autres respectent le silence imposé. Johnny passe alors la majeure partie de son temps dans sa maison de Marne la coquette, une propriété située dans un parc arboré de la banlie ouest de Paris. Là, loin du monde, il enregistre les derniers morceaux de sa carrière dans un studio improvisé entre deux traitements médicaux.
Ces apparitions publiques deviennent rares. En juin 2017, il est vu à maigri lors d’un concert des vieilles canailles au côté de Jacques Duutron et Eddie Mitchell. Le public salue son courage, mais en coulisse, tout le monde sent que l’énergie s’amenuise. Le 17 novembre 2017, Johnny est hospitalisé d’urgence à la clinique Biset dans le 16e arrondissement de Paris pour détresse respiratoire.
L’information fuite dans la presse. Des fans se massent devant l’établissement inquiet. Après quelques jours, il rentre à Marne la coquette sous assistance médicale. La maison est transformée en chambre de soins intensifs privés. Un lit médicalisé est installé au rez-de-chaussée. Une équipe soignante se relait.
Dans une de ces dernières apparitions filmées diffusées par BFM TV, on le voit saluer discrètement depuis la fenêtre de sa voiture. Visage creusé, regard fatigué, mais toujours cette main levée comme un dernier clin d’œil à son public. Dans une lettre adressée à ses fans, il écrit : “Je vous aime. Merci pour la force que vous me donnez.
” Une déclaration simple, sans mais qui émeut la nation. À cette période, seul quelques personnes ont encore accès à lui. Outre Latitia et les filles, quelques amis intimes viennent lui rendre visite à intervalles espacés. Jean-Renota, Maxime Nucci, Sébastien Faran. Ses enfants aînés, Laura et David auraient vu leur père peu avant sa mort, mais dans des circonstances rester flou.
Certaines sources évoquent des tensions de communication avec Latitia, mais aucune confirmation publique ne vient clarifier la situation. Lentement, les jours s’égrinent. Johnny ne quitte plus son lit. Il écoute de la musique, regarde d’anciens films, dort beaucoup. Le monde extérieur semble déjà loin et dans cette villa silencieuse, l’ultime chapitre s’écrit loin des projecteurs.
Un héros national réplié dans l’intimité, affrontant la mort comme il a affronté la scène, en silence mais avec intensité. Le mardi 5 décembre 2017, la nuit tombe doucement sur Marne la coquette. La demeure de Johnny située au cœur d’un parc arboré est baigné d’un calme étrange. À l’intérieur, tout est en veille.
Un lit médicalisé trône dans le salon, transformé en chambre, entouré de machines respiratoires, de perfusion et d’un personnel infirmier discret. Il est 21h passée. Johnny Alidé dort profondément. Son souffle devenu presque imperceptible. Latitia est là à son chevet tenant sa main. Selon les informations relayées par le Point et BFM TV, la famille proche est présente dans une atmosphère recueillie.
À 22h10 précise, le cœur de Johnny cesse de battre. Aucune alarme ne retentit. C’est une infirmière qui constate le décès dans le silence absolu. Latitia reste un long moment immobile avant de s’isoler brièvement. Elle reviendra ensuite s’asseoir auprès de son mari sans un mot. Le corps est recouvert d’un drap.
Aucun journaliste ne sait encore que l’idole est morte. Dans la maison, tout le monde respecte un protocole strict de discrétion. Aux alentours de 2h du matin, Latitia prend son téléphone. Elle compose un numéro que peu de Français possèdent, celui du président Emmanuel Macron. À l’autre bout du fil, elle prononce la phrase que seule la République pouvait entendre en premier. Johnny est parti.
Emmanuel Macron, ému rédige aussitôt un communiqué personnel qu’il publiera quelques heures plus tard, saluant une légende vivante qui nous quitte, un héros français. Dès l’aube, l’information se propage à travers la France comme une onde choc. Le Figaro titre Johnny, c’est fini devant sa villa-là.
Les fans commencent à affluer. Certains déposent des fleurs, d’autres allument des bougies, d’autres encore chantent “Que je t’aime” dans un silence pudique. À l’intérieur, Latitia organise déjà le transfert du corps vers l’aéroport pour un dernier voyage à Saint-Barteléi. Elle refuse une inumation en France. Ce choix divise. Le 9 décembre 2017, une cérémonie funéraire grandiose est organisée à Paris.
Le cercueil blanc de Johnny descend les Champs-Élysées, escorté par 700 motards et gendarmes. La foule s’étend jusqu’à la place de la Concorde. Des écrans géants retransmettent la messe célébrée à l’église de la Madeleine. David Alidé et Laura Smet apparaissent dignes, silencieux. Latitia, entouré de Jad et Joy semble brisé.
L’inumation se déroule deux jours plus tard dans le cimetière marin de l’Orient à Saint-Barthelémie. Une centaine de proches font le déplacement. La tombe modeste est placée face à la mer selon ses volontés. Ce jour-là, il ne reste que le ressac, le vent chaud et le nom Johnny gravait à jamais sur une simple pierre blanche. Dans ce dernier instant, il n’y eut ni mot d’adu enregistré, ni phrase de légende, juste une fin réelle sans artifice.
Un souffle qui s’arrête, un silence qui commence. À peine la poussière retombée sur la tombe de Saint-Barthelémi que l’héritage de Johnny devient une affaire publique. Son testament rédigé sous la loi californienne lègue l’ensemble de ses biens et droits d’auteur à Latitia Alidet. Laura SM et David Alidet, ces deux aînés, découvrent qu’ils ne recevront rien. Le choc est immense.
Le 12 février 2018, ils intentent une action en justice. La France divisée assiste à une guerre de succession d’une rare violence. Le process s’étale sur plusieurs années. Les médias décryptent chaque clause du testament, chaque mot d’avocat. En 2020, un accord est trouvé. David et Laura recevront une part de l’héritage sans pour autant récupérer les droits sur l’œuvre musicale.
Le mythe Johnny se disperse alors entre avocat, producteur et héritier en guerre froide. Malgré tout, le public continue d’honorer sa mémoire. Chaque année, les fans viennent se recueillir à Saint-Bart. Ces chansons raisonnent dans les stades, les radios, les souvenirs. Mais derrière la légende, une question demeure.
Peut-on vraiment appartenir à tout un peuple sans laisser de place à ses propres enfants ? Johnny a quitté la scène, mais son dernier acte reste encore aujourd’hui inachevé. Yeah.