Kendji Girac à la librairie Cosmopolite à Angoulême le 11 octobre

Kendji Girac à la librairie Cosmopolite à Angoulême le 11 octobre

 
Kendji Girac à la librairie Cosmopolite à Angoulême le 11 octobreKendji Girac à la foire de Barbezieux en 2024.
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Par Christelle LASAIRES, publié le 29 septembre 2025 à 20h01, modifié à20h02.

Kendji Girac sera à Angoulême samedi 11 octobre. Pas pour chanter mais pour présenter son livre à la librairie Cosmopolite dans lequel il raconte sa vie et l’affaire d’avril 2024.

Le chanteur Kendji Girac est passé à l’écriture. L’artiste, découvert dans The Voice sur TF1 en 2014, sera le samedi 11 octobre de 13h à 17h à la librairie Cosmopolite pour présenter son livre « Mi vida », qui sort le 1er octobre, chez Flammarion (19,90€).

Sa lutte contre l’illettrisme est son grand combat. Sa maman ne sait pas lire et il a décidé, via ce livre, de défendre aussi celles et ceux qui veulent y arriver. Devant l’affluence attendue, la librairie a mis en place via un lien une inscription obligatoire avec l’achat de son livre ouvert depuis 14h ce lundi. Il y a quatre créneaux horaires à choisir : de 13h à 14h, de 14h à 15h et ainsi de suite jusqu’à 17h. Dans son livre, le chanteur raconte sa vie de ses débuts jusqu’à l’affaire en avril 2024, lorsqu’il a été hospitalisé entre la vie et la mort après s’être tiré une balle dans le torse.

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Kendji Girac face à Michel Drucker : L’aveu bouleversant de la star sur ses parents, ses “héros silencieux”.

L’émotion est palpable. Elle flotte dans l’air feutré du studio de Vivement Dimanche, contrastant étrangement avec la légèreté habituelle de l’émission. Ce jour-là, l’invité n’est autre que Kendji Girac, le phénomène musical qui a conquis la France avec ses mélodies gorgées de soleil. Pourtant, ce n’est pas le rythme endiablé d’une rumba catalane qui captive l’audience, mais la profondeur d’un regard, la sincérité d’une voix qui vacille, celle d’un homme face à ses souvenirs les plus précieux.

Assis sur le célèbre canapé rouge, face à l’incontournable Michel Drucker, Kendji n’était plus la machine à tubes, le jeune homme à l’ascension fulgurante. Il était redevenu l’enfant de la route, l’héritier d’une culture, submergé par l’admiration indicible qu’il porte à ses parents. La séquence, diffusée ce 26 janvier 2025, est bien plus qu’une interview : c’est un vibrant hommage, une déclaration d’amour éternelle à ceux qu’il nomme, sans hésiter, ses “héros silencieux”.

La déchirure des origines face au tourbillon de la gloire

L’histoire de Kendji Girac est unique. Elle est celle d’un jeune homme issu de la communauté des Gens du Voyage (Manouches), dont le quotidien s’est déroulé entre caravanes, feux de camp et accords de guitare, propulsé du jour au lendemain sous les feux des projecteurs après sa victoire à The Voice. Un conte de fées moderne, certes, mais dont les fondations demeurent ancrées dans une réalité bien plus rustre et authentique que l’univers clinquant du show-business.

C’est sur cette ligne de fracture entre deux mondes que l’émotion a jailli. Michel Drucker, avec sa finesse habituelle, a abordé le sujet délicat de l’impact de la célébrité sur sa famille. Et là, la voix de Kendji s’est faite plus grave, le regard s’est embué. L’artiste a confié la difficulté qu’il a eue, au début de sa carrière, à concilier ce nouveau train de vie – hôtels de luxe, plateaux de télévision, foules hystériques – avec les valeurs d’humilité, de simplicité et de labeur transmises par ses parents.

Ses parents, Papa Paul et Maman Carmen, représentent pour lui l’essence même de la force tranquille. Dans un monde où le succès se mesure souvent à l’aune du matériel, ils ont opposé une résistance admirable. Kendji a révélé un détail à la fois choquant et magnifique : malgré la fortune qu’il a pu accumuler et les propositions qu’il a pu leur faire, ses parents continuent de mener une vie simple, fidèle à leurs racines.

“Je leur dis toujours : ‘Venez, je vous achète une grande maison, tout le confort’. Mais ils ne veulent pas. Ils sont bien dans leur caravane, c’est leur vie, c’est leur liberté,” a-t-il confié. Cette révélation a foudroyé le plateau. Elle illustre non seulement une force de caractère exceptionnelle chez ses géniteurs, mais aussi la profondeur des valeurs Manouches qui privilégient la liberté, la communauté et l’authenticité sur la richesse ostentatoire.

Le prix du sacrifice : des héros de l’ombre

L’admiration de Kendji n’est pas uniquement liée à cette humilité post-succès. Elle trouve sa source dans les sacrifices de l’avant-gloire. Être artiste, dans la communauté Gitane, est une tradition, une passion qui se transmet. Mais transformer cette passion en carrière nationale, c’est une autre histoire. Kendji a insisté sur la façon dont ses parents ont toujours cru en lui, même lorsque le chemin semblait impossible.

“Mon père a travaillé toute sa vie. Ma mère s’est occupée de tout. Ils n’ont jamais manqué de rien, mais ils ont toujours mis le pain sur la table avec honnêteté,” a-t-il affirmé. C’est cette dignité dans l’effort, cette discipline silencieuse qui a façonné le caractère du chanteur. Il a raconté des anecdotes touchantes sur son père, qui l’accompagnait aux premiers castings, parfois sans comprendre tout à fait le mécanisme du show-business, mais toujours avec une foi inébranlable dans le talent de son fils.

Ce sont ces moments de doute, de fatigue et d’incertitude qu’il a souhaité mettre en lumière. Le succès, a-t-il expliqué, n’est pas seulement sa victoire, mais le couronnement de la persévérance de toute une famille. En coulisses, ses parents ont dû faire face aux préjugés, à la peur de voir leur fils s’éloigner de ses racines, et pourtant, ils ont toujours soutenu son rêve, posant les bases de son éthique de travail irréprochable.

L’héritage : Quand l’humilité devient force

La vraie richesse de Kendji, ce n’est pas le montant de ses droits d’auteur, mais l’héritage immatériel que ses parents lui ont transmis. Cet héritage se résume en trois piliers :

Le Respect

    1. : Le respect des anciens, de la parole donnée, et surtout, du public. Kendji ne l’oublie jamais : il doit tout à ceux qui l’ont écouté.

L’Authenticité

    1. : Rester “vrai”, ne jamais trahir ses origines. C’est pourquoi sa musique, même en évoluant, garde toujours cette

touche Gipsy

    1. si caractéristique.

Le Travail

    : La notoriété n’est pas un acquis. Il faut continuer de travailler, d’enregistrer, de tourner, avec la même ardeur que s’il jouait encore à la guitare au coin du feu.

Aujourd’hui, cet amour filial est un moteur. Kendji est lui-même devenu père, et il a confié que toutes ses décisions, que ce soit dans sa carrière ou dans sa vie personnelle, sont dictées par le désir d’honorer ses parents et de transmettre les mêmes valeurs à sa fille.

“Je veux qu’elle soit fière de ses grands-parents, qu’elle sache d’où on vient. C’est ça, le plus important,” a-t-il conclu, les yeux brillants.

En cet après-midi de janvier, Kendji Girac a offert une leçon de vie inestimable. Il a rappelé à la France entière que derrière la façade glamour des célébrités se cachent souvent des histoires de dévouement familial total. L’admiration de Kendji pour ses parents n’est pas une simple formule de politesse ; c’est une force spirituelle et émotionnelle qui le maintient debout, les pieds ancrés dans sa terre, même lorsque sa tête touche les étoiles. Papa Paul et Maman Carmen ne cherchent pas la lumière, mais leur empreinte sur l’une des plus grandes stars françaises est indélébile et fait d’eux les plus grands héros de l’ombre. Leur simplicité est, paradoxalement, la plus grande des victoires. Leur force est la preuve que le véritable luxe n’est pas dans ce que l’on possède, mais dans ce que l’on est prêt à donner par amour inconditionnel. L’émotion de cette séquence est appelée à résonner encore longtemps, bien au-delà de la fin de l’émission.

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